Les nouveaux nomads des sections euros

Bonjour !

Je suis professeur de DNL anglais-informatique depuis 2003 dans un lycée privé du Loir-et-Cher. D'origine britannique, j'ai "hérité" de ce poste, créé il y a 10 ans par une informaticienne irlandaise. De 11 élèves de Terminale en 2003, les effectifs ont grimpé à 26 Terminales au Bac 2008. J'enseigne surtout la création de sites avec Dreamweaver CS3.

J'adore ce que je fais, parce que je vois mes élèves partant à l'université ou aux prépas avec des acquis considérables et une grande aisance à l'oral, mais en même temps je me sens terriblement isolée. J'aimerais beaucoup pouvoir collaborer avec d'autres, mais je crois être la seule en France dans cette DNL

Par ailleurs, j'ai de plus en plus d'élèves nouveaux en 1ère et en Terminale venant de sections euros d'ailleurs, la plupart ayant effectué un ou deux ans d'histoire géo, mais un qui a fait une 2nde avec DNL ISI à Pontivy. Fort heureusement, les jurées au Bac tient compte de ce nomadisme qui est AMHA en fort croissance.

Avez-vous constaté la même chose ?

A bientôt sur ce forum.

Pour mon expérience personnelle, nous avons deux DNL accessibles en 2nde : l'Economie et la Physique-Chimie.
Il est fréquent que des élèves ayant pris DNL Economie, choisissent une orientation en 1S, et que des élèves ayant prisDNL Phys-Chimie prennent la 1ES.

On a donc une "entrée-mutation interne" d'élèves en 1ère. Cela se passe généralement bien, un élève "tuteur" volontaire se charge de passer les "cours" faits en seconde en début d'année, et je fais attention à re-préciser les notions de vocabulaire si nécessaire (en fait un dialogue avec et entre les "anciens")

Les arrivées d'entrants du fait de changement d'Etablissement (avec une DNL différente) restent assez rares. Ils sont gérés de la même façon.

Je ne vois pas comment les jurys de l'épreuve spécifique au Bac peuvent être au courant vu que les candidats sont anonymes et que notre académie et celle de Grenoble pratiquent des échanges de jury.
En interrogeant les candidats pendant l'épreuve ???? Avec une notification sur la feuille recensant les "thèmes" apportée par le candidat ????
Sinon ... il y aurait un "délit d'initié" (du genre discussion lors de la création des sujets du Bac)

phys-chim a écrit:

Je ne vois pas comment les jurys de l'épreuve spécifique au Bac peuvent être au courant vu que les candidats sont anonymes... En interrogeant les candidats pendant l'épreuve ???? ... Sinon ... il y aurait un "délit d'initié" (du genre discussion lors de la création des sujets du Bac)

C'est lors de l'épreuve, je crois, en 2e partie. Quand un élève a fait 2 ans d'histoire-géo, puis 1 an d'informatique, il faut en tenir compte. Les candidats s'adaptent le mieux qu'il peuvent, au jury de faire pareil ;-)

Malheureusement il n'y a PAS de réunion de discussion pour les sujets du Bac. Je ne sais pas comment le jury les a choisi, car ils ne ressemblaient pas vraiment au contenu de mes cours, ni à la feuille apportée par les candidants, recensant les "thèmes", mais fort heureusement mes élèves n'ont pas tous été déstablisés pour autant. Je manque d'information.

Sarah a écrit:

Malheureusement il n'y a PAS de réunion de discussion pour les sujets du Bac. Je ne sais pas comment le jury les a choisi, car ils ne ressemblaient pas vraiment au contenu de mes cours, ni à la feuille apportée par les candidants, recensant les "thèmes", mais fort heureusement mes élèves n'ont pas tous été déstablisés pour autant. Je manque d'information.

Tu soulèves une question assez épineuse pour ne pas dire brûlante.
Elle concerne les DNL qui sont très peu représentées. Dans ce cas le service des examens de l'Académie met en place un système ... qui est souvent déconnecté de l'enseignant qui donne les cours. J'espère que dans ton cas ils t'ont quand même demandé un listage de ce que tu traites, et peut-être donné un "contact" (au moins téléphonique) avec les enseignants chargés de créer les sujets

L'autre aspect qui peut jouer... ce peut-être la façon dont sont traités les enseignants du Privé sous contrat (ce qui dépend de la "culture" de l'IPR concerné, des pratiques dans l'Académie).
Je crois qu'on peut avoir tous les cas de figure, d'une collaboration naturelle et très cordiale, à des formes plus ou moins "intégristes" sous prétexte d'un "laïcisme" mal interprêté. Et si le Privé sous contrat a des DNL qui n'existent pas dans le Public ... cela est parfois urticant pour certains